Comprendre la construction et l'utilisation de l'alphabet viking

juin 14, 2021 4 minutes de lecture

Comprendre la construction et l'utilisation de l'alphabet viking

Les Vikings nous ont laissé des témoins de leurs cultures : les runes. On en trouve sur des objets, sur des pierres, sur des tatouages, etc. Utilisées aussi bien par les Vikings que dans les langues celtiques, elles forment un système de communication composé de 24 signes ou constellations scandinaves.

C’est l’alphabet Viking, un alphabet auquel le destin semble accorder des origines énigmatiques. D’ailleurs, la rune ou le « futhark » comme on l’appelle souvent vient du mot « rûn » qui, en norrois gothique, veut dire « écriture secrète ». On découvre donc que cet alphabet n’est pas juste un ensemble de lettres. Il revêt une dimension bien mystérieuse.

Les Viking et leur alphabet

Divisé en trois familles que sont l’aet de Tyr, l’aet de Hagall et l’aet de Freyr, chaque famille étant composée de 8 runes chacune, l’alphabet runique s’apparente à une adaptation de l’alphabet étrusque, rhétique, camunien, italique ou latin. D’autre part, les noms de certaines lettres ont amené les chercheurs à établir une filiation directe de ce système de symboles avec l’alphabet grec archaïque.

Les inscriptions runiques se lisent de gauche à droite, mais aussi dans le sens inverse. L’alphabet est composé de marques verticales et obliques, les runes ne possédant presque pas de traits horizontaux et courbes. Cela serait dû au fait que les morceaux d’écorce sur lesquels elles étaient gravées ne rendaient pas les traits horizontaux possibles. L’écriture aurait été illisible compte tenu des lignes du bois et parce que le support aussi se fendrait et s’endommagerait.

Au fil des années, le monde a vu de nombreuses variantes de l’alphabet runique se défiler. La plus vieille version des runes, « le vieux futhark » était composée de 24 lettres et était employée entre le 2e et le 8e siècle.

@jeje_et_lulu

Dès l’apparition du vieil anglais, on a vu apparaître une autre forme d’alphabet runique composé de 36 runes et connu sous le nom de futhorc. D’autres formes issues de l’alphabet du vieil anglais comme les runes « thorn » et « wynn » ont été ajoutées. Le vieux futhark s’est ensuite simplifié en une nouvelle version composée de 16 runes et connue sous le nom de « le nouveau futhark ».

Cette dernière variante se simplifia plus tard pour donner naissance au futhark de Halsing. Vers les années 1100, toutes ses variantes disparaissent et les runes médiévales composées de 27 lettres les remplacent. Les versions les plus récentes du futhark sont au nombre de deux : la version danoise à brindilles courtes et la variante norvégienne-suédoise qui se distingue par ses brindilles longues courtes. Dans certaines régions isolées, les runes continuent d’être utilisées jusqu’au début du XXe siècle.

L’utilisation des runes chez les Vikings

A en croire la mythologie viking, les runes ont premièrement été découvertes par le dieu Odin. Ce dernier aurait passé 9 jours et 9 nuits, suspendu par les pieds à un arbre, sans manger ni boire, supplice après lequel la connaissance des runes lui aurait été transmise. Dans tous les cas, les runes ont une portée divinatoire.

En magie, ce ne sont pas juste des lettres d’un alphabet quelconque. N’oubliez pas que les runes vikings ont aidé Loki dans sa quête du pouvoir contre Thor. Ce sont des symboles portant chacun un nom, un son, un sens et une histoire propres. Leur caractère mystérieux n’est sûrement pas le produit d’une fantaisie composée au fil du temps. Les Vikings avaient coutume de graver des runes dans des objets de bois ou dans des médaillons pour se protéger des dieux. Ils accordaient une place centrale à la religion dans leur vie.

Parce que pour eux, c’était un immense honneur que de mourir au combat. Ils ne se faisaient souvent pas prier pour se rendre chez les voyants vikings afin de se rassurer en ce qui concerne les combats à venir. C’était même une coutume chez les chefs, pour qui l’analyse des runes servait à révéler la volonté parfaite des dieux.

Les runes en voyance

@bdebalc

Les runes en voyance

Les runes sont généralement inscrites sur des petites pierres qui sont vendues par des voyants pour des tirages. Lorsqu’elles sont tirées par un individu, elles peuvent révéler des informations inaccessibles à l’humain. Le voyant crée l’environnement propice avec des bougies, de l’encens, de la musique douce, etc. Le tirage des pierres runiques se fait à peu près comme les tirages des cartes de voyance.

Elles révèlent des informations sur le passé, sur le présent et sur le futur. Dans tous les cas, seul un voyant, une personne avec des dons extrasensoriels, une personne à même d’associer les éléments les uns aux autres, peut analyser et donner l’interprétation juste des runes.

On leur attribuait le pouvoir d’établir la connexion entre les morts et les vivants, parce qu’associé au dieu Odin. Elles illustrent soit le divin, soit l’imaginaire, soit le naturel, soit le météorologique, soit le végétal, soit l’humain. D’autre part, une analyse rapprochée de leur ordre dans l’alphabet permet de réaliser que les runes traduisent une évolution spirituelle.

 Elles étaient utilisées par les Vikings pas seulement pour communiquer entre autres, mais également pour converser avec le monde surnaturel. Les pierres runiques servaient de couloir de passage du monde naturel au monde surnaturel. Vous remarquerez qu’on en fait usage dans la littérature pour auréoler un fait de mystère. Un exemple serait celui du « Voyage au centre de la Terre » de Jules Vernes qui commence par un code secret composé avec des runes.

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